1. |
Perception #1
02:34
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D’un passé irréel, j’ai cru respirer comme
L’odeur de la cannelle, sur le gâteau aux pommes
Un parfum maternel, que le lointain consomme
Quand il ne reste d’elle, qu’une photo dans l’album
Quand l’horizon appelle, à devenir un Homme
Bâtir des caravelles, de trafiquants de rhum
Et s’inventer rebelle, fier et autonome
À se foutre du ciel, comme ultime sérum
Du vent dans les chaussures
Sur le fil du rasoir
S’en aller d’un pas sûr
En direction du soir
Du vent dans les chaussures
Sur le fil du rasoir
Camoufler ses blessures
Et durcir son regard
Dans l’esquisse d’une aile, je n’ai pas su prévoir
L’exil des hirondelles, je suis rentré trop tard
À mon cœur infidèle, je conte des histoires
De fantômes cruels, de monstres dans l’armoire
Quelques envies charnelles, traînent dans mes tiroirs
De vieux bouts de ficelle, l’autre dans le miroir
Un enfant étincelle, au feu de la mémoire
À la cendre se mêle, quand descend le grand soir
Du vent dans les chaussures
Sur le fil du rasoir
S’en aller d’un pas sûr
En direction du soir
Du vent dans les chaussures
Sur le fil du rasoir
Camoufler ses blessures
Et durcir son regard
Texte : Jérémie Steiger
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3. |
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Je te quitte en septembre
Parce que tout s’effondre
Parce que le temps tue
Je te quitte vois-tu
Comme on crame un fusible
Je te quitte insensible
Comme on crève de froid
Par manque de combustible
Toi, tu fendais le bois
Moi, je feignais le feu
Je te fais mes adieux
Les doigts souillés de cendres
Les paumes effrayées
Pleure pas, c’est la fumée
Qui te salit les yeux
Je te quitte en septembre
Je te quitte en septembre
Je te quitte en septembre
Avant que le temps creuse
Des foyers de torpeur
Sous nos braises menteuses
Parce qu’il faut étendre
Nos cœurs en palissandre
Nos erreurs, nos sorcières
Au bûcher rédempteur
Encore avant l’hiver
Et qu’il gèle à pierre fendre
Je te quitte en septembre
Je te quitte en septembre
Texte : Jérémie Steiger
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4. |
Perception #2
03:49
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5. |
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Insecte aveugle sur la terre
Insecte aux gestes programmés
Insecte aux trajectoires claires
D'une parfaite efficacité
Insecte aux joies publicitaires
Insecte aux choix standardisés
Insecte aux rêves sédentaires
Aux révoltes climatisées
Insecte pour les ingénieurs
Ses petites pattes sur les claviers
Insecte sur les computers
Insecte tout bien connecté
Insecte dans la fourmilière
Insecte sans identité
Insecte soumis, volontaire
Insecte, mais sécurisé
Insecte pour les statistiques
Insecte pour les politiques
Insecte jusque dans ton lit
Et ta femme entomoplastique
Insecte dans les ministères
Insecte chez les militaires
Insecte que l'on manipule
Des mitraillettes aux mandibules
Insecte rampant sous la pierre
Insecte nageant dans les flaques
Insecte creusant dans le sable
Avec l'espoir de s'en sortir
Insecte faux sur les réseaux
Insecte net dans les poèmes
Insecte aux élytres sensibles
Grattant la sécheresse de vivre
Texte : Jérémie Steiger
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6. |
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Nos amitiés aussi grandissent
Au labyrinthe des possibles
À chaque pas, à chaque choix
Tracé du bout du doigt
A chaque fois qu’on s’esquisse
Un chemin à côté de la cible
Nos amitiés aussi grandissent
Nos amitiés aussi grandissent
Nos amitiés aussi se languissent
Quand on voyage, on ne les emporte
Presque pas où on va
Presque pas avec soi
Quand on voyage, on les laisse
L’air résigné, à la porte
Nos amitiés aussi se languissent
Nos amitiés aussi se languissent
Nos amitiés aussi mûrissent
Comme la pive au sapin des tempêtes
Des tempêtes partagées
Des temps passés à s’entraider
Sais-tu que les tempêtes fleurissent
Au jardin des girouettes ?
Nos amitiés aussi mûrissent
Nos amitiés aussi mûrissent
Nos amitiés aussi vieillissent
Sur nos sourires ridés
Que reste-t-il de toi
Terre en friche, bouffon du roi ?
Alors rions, mon vieux complice
Riches de s’être rencontrés
Nos amitiés aussi vieillissent
Nos amitiés aussi vieillissent
Texte : Jérémie Steiger
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7. |
Perception #4
07:54
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8. |
Crépuscules
05:55
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Au tumulte hormonal
Cherche une échappatoire
Perdus, les souvenirs
S’allument dans le ciel
Les pulsions vespérales
Consumant la mémoire
Se hurlent de désir
Aux lunes infidèles
À l’heure des crépuscules
À l’heure des crépuscules
Soir cramé de frayeurs
Que la lumière encombre
Rouge comme les fleurs
Déposées sur la tombe
D’une reine de cœur
Désormais reine d’ombre
D’amour les soleils meurent
Alors que la nuit tombe
À l’heure des crépuscules
À l’heure des crépuscules
Texte : Jérémie Steiger
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9. |
L'hiver
11:56
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J'essaie de lutter pour quelque chose qui ait du sens
Mais il semble que rien n'en ait
J'aimerais tout changer, chaque fois j'y pense
Mais voilà tout ce que j'ai
La suite sera guidée par un fil dont on ne peut chuter
Ce sont les spectateurs qui rient
Mais les clowns ne peuvent que pleurer
Le lustre est tombé
Le grand hall est jonché de ses morceaux
J'ai pas envie de les ramasser
Je vais en construire un qui sera un peu moins beau
Le lustre est tombé
Le grand hall est jonché de ses morceaux
J'ai pas envie de les ramasser
Je vais en construire un qui sera un peu moins...
La place est vide, la neige tombe
On n'attend rien de moi
J'ai la vie comme temps
Peut-être qu'au bar, il y aura du monde
De la lumière, des rires et une fille dedans
J'ai peur de rester dans le vide et le froid
Les villes sont pour moi les mêmes partout
Je vois des couleurs au bout là-bas
Du rouge, du vert, des gens qui bougent
Le lustre est tombé
Le grand hall est jonché de ses morceaux
J'ai pas envie de les ramasser
Je vais en construire un qui sera un peu moins beau
Le lustre est tombé
Le grand hall est jonché de ses morceaux
J'ai pas envie de les ramasser
Je vais en construire un qui sera un peu moins...
Texte : Martin Décosterd
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